Bienvenue

Publié le 17 Avril 2015

Bienvenue à vous, ô visiteurs de tout bords et de tout horizons, pardonnez-moi d'avance pour les fautes d'orthographe, j'ai perdu la main depuis que ma mère ne me fait plus de dictées, et j'ai 33 ans donc ça fait un bail que je n'ai pas fait ce genre d'exercices... pourtant je lis pas mal, enfin quand ça me prend, mais ça ne corrige pas mon orthographe franchement moyenne...

Ceci étant dit, je me présente, je m'appelle Finn Esunae.

Finn car, comme le nom de ce blog l'indique, je suis fan de l'oeuvre magistrale de James Joyce : Finnegans Wake. Esunae étant l'anagramme de "Nausée" pour le titre de Jean-Paul Sartre "La Nausée", bouquin que j'ai également adoré.

Voilà vous savez tout sur le pseudonyme et c'est bien le plus important, car, qui suis-je moi après tout ? Allez, je vous donne un indice : je suis une femme. Bon, c'est déjà pas mal.

Maintenant faut assumer. C'est une autre paire de manche.

Etre une femme assumée c'est quoi finalement ? Personnellement je n'ai pas beaucoup de tabou, enfin disons que je peux avoir des idées préconçues, comme un peu tout le monde, mais dans le fond je peux discuter de beaucoup de choses.

Drogues, prison, sexe, immigration, taxe tobin (oups j'ai dit un gros mot), littérature (pour autant que ma pauvre culture le permet), cinoche (mais pas les bouses qui sortent en salles, à ce propos je suis fan de Kubrick), bref tout et n'importe quoi.

Un psy m'a dit récemment : vous avez des troubles de l'humeur, tout le monde est sujet aux troubles de l'humeur, ne vous inquiétez pas, mais chez vous c'est plus exacerbé...

- Suis-je bipolaire ? Lui répondis-je.

- Non. (Là j'ai eu un soulagement intense). Mais cela se traduit par un QI élevé (là dans mon fort intérieur j'ai rigolé) et une ropension à tout ressentir plus fort que la moyenne des gens."

Bingo doc, t'es tombé en plein dedans. En effet, je suis une éponge humaine, j'absorbe tout, je suis très premier degré à mon grand désespoir, j'évite un max les conflits, et quand c'est finit je chiale comme une madeleine, après je suis en colère, et je rechiale. Je fonctionne sur les sentiments malheureusement, j'attends beaucoup d'autrui, au moins une reconnaissance en tant qu'être humain égal à ce dernier.

Mon boulot ? de formation bibliothécaire documentaliste, je ne trouve aucun travail pérenne dans ce domaine, ainsi, je fais donc hôtesse d'accueil en entreprise pour gagner ma vie.

Il n'y a pas si longtemps, j'appelais cela du potichage professionnel, mais il faut bien avouer que ce n'est pas très respectueux envers mes collègues qui sont épanouies dans ce travail.

Il y a juste que... moi, ça ne me plait pas, j'en suis à ma dixième année d'expérience en hôtessariat, je sais de quoi je parle. Mais cela ne me permet pas de rabaisser d'autres personnes, et Dieu sait comme elles sont nombreuses, à exercer ce travail.

Voilà pour les présentations, sinon j'adore faire du roller, les expos de peinture et de sculpture pour autant que cela soit beau à regarder, j'aime tout autant l'impressionnisme que l'abstrait, j'aime prendre l'air, j'aime la bière et j'aime fumer, je suis pleine de vices pourtant j'ai été bien éduquée.

Ma mère est une femme très intelligente mais malade, schizophrène et lourdement bipolaire, elle me déstabilise beaucoup, mon père était un homme calme, posé qui n'a jamais voulu divorcer ("qu'irais-je faire avec une autre bonne femme ?" me disait-il), il est décédé d'un cancer il y a 9 ans maintenant et pourtant il me semble que c'était hier. J'ai beaucoup de mal à faire le deuil.

Et, pour couronner le tout, je suis fille unique, ce qui fait que depuis neuf ans, quand je vais rendre visite à ma mère le dimanche, je me retrouve en tête à tête avec elle.

Personne pour partager ma douleur, personne pour comprendre ou me rassurer.

Il y a bien mon homme, mais il ne veut plus entendre parler de ma mère ou de sa maladie.

Je me sens bien seule face à ces difficultés.

Question famille, j'ai bien une cousine avec qui je m'entends, mais c'est tout et elle n'est pas très présente.

Mon père me manque tellement, je n'avais que 24 ans quand il s'en est allé. Mais allons quoi, je n'ai pas à me plaindre, après tout, j'ai fait 3 ans de foyer où les jeunes filles pensionnées avec moi étaient soit orphelines, soit abandonnées par leurs parents.

Cela ne fut jamais mon cas. Ma mère m'aime, mais elle est impossible à vivre.

Et il y en a beaucoup des mères aimantes difficiles à supporter, donc, finalement je me retrouve dans une espèce de moyenne, oui, je n'ai pas à me plaindre...

Alors pourquoi suis-je si malheureuse ?

Rédigé par Finn Esunae

Publié dans #Premiers pas

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